Vendredi 16 mars 2012 à 18:27

http://moneypenny.cowblog.fr/images/417333350827487427914940342883231570255522126n.jpg


Je vous écrit à tous depuis mon esprit burlesque et décadent, depuis l'autre côté du miroir. J'écris pour ceux qu'on ne comprend pas, pour ceux qu'on appelle "fous", pour les victimes, pour les handicapés sociaux, pour ceux qui réfléchissent trop et qui n'ont jamais la conscience tranquille, pour les pessimistes, pour ceux qui chaque jour sont rongés par quelque chose, pour les réalistes, pour ceux qui ne se sentent pas aimés, pour ceux dont la seule préoccupation est de se procurer une dose, pour ceux qui n'ont de motivation pour rien, pour ceux qu'on rejette, pour ceux qui sont perdus et qui prétendent avoir leur vie en main, pour ceux qui ne s'aiment pas, pour ceux qui se trouvent moches, pour les insatisfaits, pour ceux qui ne demandent pas d'aide, pour ceux qu'on rejette parce qu'ils en demandent trop, pour les conspirateurs, pour les torturés de la pensée. J'écris pour les jeunes d'aujourd'hui et pour les vieux d'hier, j'écris pour le futur. J'écris pour les inadaptés. J'écris pour tout le monde.

Ps : Comme vous pouvez le constater, j'ai eu quelques problèmes au niveau des codes CSS en ce qui concerne l'opacité, donc c'est ça ou... rien.

Samedi 17 mars 2012 à 5:25

http://moneypenny.cowblog.fr/images/stevenmeiselfreja.jpg
Photographie © Steven Meisel

Cette histoire est celle de celle qu'on appelait «Diva Dégueulasse»,
Une créature déchue fantasmant sur les regards qui l'embrassent,
Ces mêmes regards qui se sont lentement lassés de sa beauté de glace,
Brusquement fondue, ne laissant derrière elle qu'un tas ridé de crasses.

Il était une fois lointaine dans un rade crasseux et abandonné,
Une vieille femme brisée au regard vide et à la prestance effacée,
Venant à s'abandonner sans fierté sur la petite scène décharnée,
En rugissant ses malheurs en souvenance de son existence écroulée.

Sa voix amère se goute encore sur les murs de ce café esseulé,
Se réverbère dans les silences étouffés des émotions muselées.
Nous entendions couler sa voix tâchée de sang, et sa gorge s'écorcher,
Déplorer la déchéance d'une cantatrice au destin cadenassé.

Ses lamentations s'égorgeaient jusqu'à ce que les quelques désintéressés,
Se détournent de sa beauté fanée et de ses vocalises torturées,
Lesquelles reflétaient la nostalgie contagieuse d'un glorieux passé,
Qu'elle dépeignait soigneusement avec le pinceau de la réalité.

Lorsque les lumières venaient à s'éteindre sur sa triste prestation,
Que les dernières absinthes pleuraient les larmes de son humiliation,
Elle s'égarait sur les chemins sinueux de l'auto flagellation,
Blâmant les fantômes du passé pour sa désolante dégradation.

La terne image réfléchie de son corps violet d'intoxications,
Ainsi que son cerveau cassé en raison des opiacés et de perdition,
Nécessitait le scalpel habile d'une minutieuse manipulation ;
L'extraction du fruit pourri entre sa divinité et son abnégation.

La tumeur décapsulée laissant place à des instincts plus hystériques,
Elle soigna la plaie contre la pense des sexagénaires lubriques.
Éradiquant son reste de dignité dans des coups de reins spasmodiques,
De même que ses souvenirs déchirants dans des effluves cannabiques.

Lorsque la symbiose orgastique s'en alla avec ses promesses idylliques,
Elle déplora à nouveau sa grâce d'antan et son timbre hypnotique.
Son amant maudit n'en eut que faire de ses réminiscences esthétiques,
La laissa disparaître le regard éteint dans des adieux dramatiques.

Elle se leva éreintée dans un coucher de soleil nucléaire,
Dégoutée d'être souillée par la bavure du pêché de chair.
Son seul remède étant d'oublier le final de cette chanson amère,
En embrassant avec regrets les souvenirs de sa beauté éphémère.

Cette quiétude restaurée par la facticité d'une douce échappatoire,
Lui rappelait son aura angélique et son regard de bambin pleins d'espoirs,
Le souvenir d'un sourire candide et d'une promesse pleine de gloire,
Émouvant les plus sarcastiques et les plus dubitatifs sur sa trajectoire.
 
Innocence permettant au diable d'accomplir ses desseins les plus noirs,
Lui soumettant des contrats l'entrainant dans le cauchemar de la déboire;
Ce nourrissant la plume des corbeaux que le peuple persiste de croire,
Passant sans scrupules de «La Diva Prometteuse» à «La Bête de Foire».

De nombreux quidams obnubilés par son charme s'arrêtaient sur son passage,
« Ces grands yeux verts et cette langue revolver déclenchent bien des ravages,
Mais ces émeraudes trompeuses ne sont que le reflet d'un tentant mirage,
Damnent ceux qui se hasardent dans cette péripétie qui n'est point sage.

Faites attention à cette sirène causant de sévères dommages,
Un destin périlleux et une fin dramatique se lisent sur son visage.
Cette fragrance envoutante n'est que la preuve d'un grotesque camouflage.»
Voila la cruelle vérité contenue dans ces blessants commérages.

Le venin de la notoriété et l'amoncellement des balivernes,
Furent la sentence amère de la Diva misérable des Temps Modernes.
La gangrène médiatique la forçant à se reclure dans sa caverne,
Laissant sur Terre le souvenir pathétique d'une vieille baderne.

Cette histoire était celle de celle qu'ils appelaient «Diva Dégueulasse»,
Une créature déchue fantasmant sur les regards qui l'embrassent,
Ces mêmes regards qui se sont lentement lassés de sa beauté de glace,
Brusquement fondue, ne laissant derrière elle qu'un tas ridé de crasses.

Créer un podcast